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Avec cette 19e séance se boucle notre deuxième cycle. Dix-neuf séances, un peu plus de quatre mois d’un rythme hebdomadaire, soutenu, presque cinquante pages de présentations et de comptes rendus. Deux grands cycles : “Toucher l’être”, “L’intime et le commun”. Il me semble que dans le deuxième cycle nous avons un peu perdu de la rigueur du premier, sans trop nous égarer, quoique…

Je voudrais, pour fermer ces deux premiers cycles, rappeler les grands principes qui organisent nos rencontres :

1/ “La liberté de pensée”

Chacun d’entre nous formule des énoncés qui sont ouverts à la discussion par chacun d’entre nous.

Aucun d’entre nous ne peut se prévaloir d’une quelconque position d’autorité, ni se réfugier derrière la position d’autorité d’un tiers.

Il y a, ici, disjonction, séparation, entre vérité et pouvoir.

 

2/ “Une loi de la pensée partagée par tous”

Tout énoncé a des conséquences.

Nous aurons donc toute liberté de procéder à l’examen de ces conséquences. 

Aussi, aucune affirmation péremptoire ne peut être énoncée, au risque de rejoindre vérité et pouvoir.

 

3/ “La possibilité de l’universalité” 

Tout énoncé formulé par chacun s’adresse à nous tous, quelles que soient nos appartenances culturelles et sociales (statut social, identité nationale, langue…) et quelle que soit notre configuration physiologique (disposition corporelle, sexe, couleur de peau…).

C’est un principe d’égalité devant la pensée, qui vient en quelque sorte garantir les deux premiers.

 

4/ “Il n’existe aucune langue propre à la philosophie”

Naviguant constamment entre l’abstraction des mathématiques et le concret de la poésie, nous soutenons qu’il n’y a pas de langue de la philosophie, ni le grec, ni le latin, ni l’allemand ou le français, pour n’en mentionner que quelques-unes.

Aussi, il convient de toujours tout à la fois, savoir se passer de l’étymologie des mots, pour nous concentrer sur le présent d’un sens qui nous soit commun, et d’inspecter cette étymologie pour rationnellement en interroger l’histoire du sens que portent les mots.

 

5/ “Il y a toujours eu (…) une transmission physique de la philosophie”

Nous distinguerons enfin, l’exercice vivant de la philosophie de sa transmission académique.

Nous nous attachons ici, autant que faire se peut, à la pratique de la philosophie et, donc, à sa manifestation corporelle, que nous incarnons donc tous ici, en tant qu’individus et en tant que collectif.

 

De ces cinq principes, nous avons tiré notre devise : “Les gens pensent”.

 

Dans le nouveau cycle qui s’ouvre, que je souhaite intituler “La Cité”, nous serons guidés par la lecture d’un livre, choisi la semaine dernière : Bernard Bourgeois, Sept questions politiques du jour.

Hégélien, Bernard Bourgeois nous permettra de refaire boucle du commun à l’être, avec l’intime au milieu, c’est-à-dire nous en tant qu’individus. Donc, pour le dire en termes philosophiques : du particulier à l’universel, en passant par le singulier, lieu de rencontre des deux.

La Cité, nous la revisiterons et l’interrogerons à partir des sept grandes thématiques du livre de Bernard Bourgeois, un court essai, à peine plus de 120 pages : “Faire société”, “La Nation”, “La laïcité”, “Liberté, égalité, démocratie”, “L’Europe”, “La mondialisation”, “La politique aujourd’hui”.

Lecture ne valant pas adhésion, nous irons à notre rythme, nous attachant avant tout à bien comprendre les arguments développés afin de pouvoir en mener une lecture rigoureuse et, s’il le faut, une critique non moins rigoureuse.