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Je voudrais rappeler ici un certain nombre de principes sur lesquels reposent ces cafés philo, et dont il est demandé, exigé même, que les participants les respectent, pour que nos discussions soient tout simplement possibles, dans leur teneur philosophique.

Nous ne sommes pas, ici, donc, dans une philosophie théorique, ce qui est le propre de l’enseignement universitaire de la philosophie, qui est un enseignement, mais qui n’est pas, à vrai dire, la philosophie en tant que telle, la philosophie en tant que telle étant l’exercice de la philosophie, sa pratique.

Alors, sur quoi repose, nécessairement, cette pratique ?

Sur les trois principes suivants.

1/ La liberté de pensée

Il faut, pour ça, accepter une conception radicalement démocratique de toute affirmation.

Tout participant à ces cafés philo produit des énoncés destinés de manière tout à fait explicite, à être examinés, discutés, critiqués, approuvés, anéantis, éternisés, par n’importe lequel d’entre nous, avec pour seule et unique condition que celui qui parle apporte des preuves, par son argumentation, montrant qu’il a déjà réfléchi au sujet dont il est question.

Celui qui parle n’est pas le garant de son propre discours, sa parole n’étant pas protégée ou validée par son rang, son statut, sa position.

Pour que la discussion philosophique puisse avoir lieu, il faut que la notion de vérité soit détachée de toute figure de pouvoir ou d’autorité. Il y a, ici, une disjonction absolue entre vérité et pouvoir, et c’est là le sens du mot démocratie.

2/ Une loi de la pensée partagée par tous

Il serait impossible de discuter démocratiquement et librement d’une proposition sans qu’existe une loi commune à tous les participants, qui permette de définir ce qu’est une discussion rationnelle, et donc ce que pourrait être, éventuellement, un argument universellement valable.

Si nous voulons une discussion paisible nous avons besoin d’une loi de la pensée à laquelle la discussion devra obéir.

L’argumentation d’une proposition ne se fonde pas sur sa valeur intrinsèque, mais sur les conséquences de cette proposition. Ainsi, toute proposition est soumise à une loi des conséquences, aucun propos n’est en soi autosuffisant, péremptoire, c’est-à-dire fermant la discussion. Tout ce qui est énoncé a des conséquences que nous aurons à chaque fois à examiner.

Il n’y a donc pas de place ici pour le surnaturel, les puissances imaginaires, mythiques ou théologiques, pas plus qu’il n’y a de place pour l’irrationnel. Nous avons les cafés théo pour ça, dans lesquels chacun peut débattre de sa foi et où des vérités indiscutables, non démocratiques, car toujours soumises à une loi divine, peuvent s’affronter.

3/ La possibilité de l’universalité

L’universalité est le nom de l’idée suivant laquelle toute proposition, affirmation, conséquence, discussion, réfutation, hésitation, certitude, tout cela est adressé à tout un chacun sans aucune restriction.

Nous partirons du principe qu’une vérité est un énoncé qui n’entretient aucun rapport avec le statut social (esclave ou propriétaire, prolétaire ou bourgeois), les identités (pays ou langues, cultures ou religions), ou encore les déterminations corporelles (couleur ou sexe), des participants à nos discussions.

Ce qui détermine l’être humain c’est la possibilité d’accéder à des vérités universelles par l’exercice démocratique et égalitaire de la pensée.

Ce dont nous avons fait notre devise : les gens pensent.