Femmes, genres et société
Le fonds réuni sous le rayon Femmes, genres et société propose une ligne éditoriale qui articule réflexion théorique, profondeur historique et attention portée à l’expérience vécue. Les ouvrages analysent de manière critique les rapports de pouvoir, les constructions sociales du genre et les normes qui organisent les dominations. Ils inscrivent ces questions dans des contextes sociaux et politiques précis tout en accordant une place centrale au corps, à l’intime et au désir, offrant ainsi un ensemble transversal, engagé et intellectuellement solide.
La forte représentation du pôle Théories féministes témoigne d’un ancrage intellectuel solide : les textes privilégient l’analyse critique des rapports de pouvoir, des constructions sociales du genre et des cadres normatifs qui organisent la domination patriarcale. On y trouve des ouvrages de référence, souvent traduits ou issus de maisons engagées, destinés à un lectorat en découverte, déjà sensibilisé ou en recherche d’outils conceptuels.
Quelques références :
Silvia Federici, Caliban et la sorcière
Sophie Noyé, Pour un féminisme matérialiste et queer
Françoise Vergès, Une théorie féministe de la violence
Le pôle Histoire des genres et société prolonge la réflexion en l’inscrivant dans le temps long et dans des contextes sociaux précis. Il permet de comprendre les luttes des femmes comme des processus historiques, traversés par des enjeux politiques, économiques et culturels. Cette dimension historienne donne de l’épaisseur aux débats contemporains et dépasse une approche purement militante ou conjoncturelle.
Quelques références :
Shari Benstock, Les femmes de la rive gauche (1900-1940)
Laurie Laufer, Les héroïnes de la modernité
Le pôle Corps et désir introduit une perspective subjective et expérientielle. Les ouvrages y interrogent l’intime, la sexualité, la corporéité et les normes du désir, souvent à partir de récits situés ou d’analyses critiques du vécu. Ce sous-rayon équilibre l’ensemble du fonds en reliant la théorie et l’histoire à l’expérience sensible, faisant du corps un lieu central de conflictualité et d’émancipation.
Quelques références :
Andrea Dworkin, Coïts
Cy, Le vrai sexe de la vraie vie
Froidevaux-Metterie, Le corps des femmes, la bataille de l’intime